Pousser la fonte pour oublier la honte [16+]

Je m'étais installée le dos au mur en observant l'incube frustré de son affection. À vrai dire, je ne pensais pas le voir ainsi offusqué pour si peu mais en connaissant sa vraie nature, cela ne m'étonne pas non plus.

- Pauvre petit être plein de colère, tu as mauvaise mine aujourd'hui dit donc. Es-tu autant dans cet état parce que le patron t'a affecté à un détenu mâle?

Demandais-je quelque peu amusée en m'avançant vers lui. Mes draperies rouges volaient dans les airs durant mes déplacement. Je pris place sur un banc près de lui et le regardais faire ses poids. Je dois avouer que, de cet angle, son corps était magnifique. Quoi que... il l'est peu importe l'angle.
Je pris un des poids par télékinésie et le fit léviter de haut en bas devant moi.

- Tu vois, je peux aussi faire de gros effort comme toi.

Je riais légèrement à ma blague de mauvais goût tout en observant sa réaction.

Sachant pertinemment où voulais en venir l'homme à mes côtés, je décidais de jouer la carte de la jeune femme innocente pour me laisser guider par le bel homme.

- Vous avez raison... cette armure est effectivement lourde même si je me suis bien habituée au poids de celle-ci.

Je répondis avec un ton de douce complainte. Tout en formant ma phrase, je pointais vers mes épaulettes argentées qui montaient jusqu'à mon menton. Je fermais les yeux un moment puis les ouvrit pour continuer.

- En quoi consisterait la scéance de cardio? Est-elle spéciale puisqu'elle ne requiert pas mon armure?

Demandais-je avec un regard curieux et amusée à la fois.

Je me mis à rire légèrement en le voyant faire une arabesque pour me toucher délicatement le nez. Je continuai à jouer le jeux de rôle qui s'était installé et enchaînait avec un sourire charmeur.

- Vous m'en direz tant. Si je dois enlever mon armure, il est évident que mon corps soit libre de tout mouvement. Vous ne m'apprenez rien en disant cela.

J'enlevais lentement mes épaulettes ainsi que mes protections de mes membres inférieurs. Je prenais le plus de temps possible pour enlever de façon à ce que l'homme ne décide de venir m'aider à enlever le reste des métaux solides qui ornaient mon corps.

- Voudriez-vous m'aider? Je ne peux atteindre le milieu de mon dos où se trouve le loquet pour sécuriser mon plastron.

Je me mis dos à lui pour lui montrer le loquet dont je faisais référence. Il est vrai que je suis capable de défaire mon armure au complet toute seule. Mais qui a dit de ne pas profiter de l'aide qui peut s'offrir à nous?

Je sursautai légèrement au mouvement sec que l'homme venait d'effectuer pour ouvrir mon plastron avec tant d'aisance. Normalement, cela prend au moins quelques secondes de réflexion pour connaître la manière d'ouvrir le métal. Dans un bruit de tonnerre, mon armure tomba sur le sol à mes pieds. Étant donnée la grandeur de la salle d'entraînement, l'écho du choc se répétait deux fois de suites.

- Oui, celui-ci. Merci bien.

Je me retournais tout en faisant lever mes draperies pour me remettre face à lui. Un soutien gorge noir et rouge se cachait derrière un léger débardeur noir. Je prit le temps d'enlever les morceaux restant de mon armure. Au même moment, mes draperies glissaient le long de mon corps et atterrissaient sur le plancher pour ne laisser mon corps qu'en débardeur et short noirs.

Sa question camouflée ne m'était pas mystérieuse, je voyais vraiment où il voulait en venir et pourtant... quelque chose me poussait vers lui, tel un aimant. J'étais intriguée par cet incube sans en savoir la raison véritable de tout ceci. Je déposai ma main dans la sienne en croisant son regard des plus intense qui soit. Son toucher me fit l'impact d'un choc électrique parcourant mon corps à toute vitesse puis termina sa course vers mon cœur. Je secouai légèrement la tête, tentant de reprendre mes esprits qui venaient de s'échapper en une fraction de seconde.

- Vous savez mon cher, j'ai vécu suffisamment longtemps pour connaître presque tous les styles de danse possible.

Ai-je fait le bon choix de lui répondre? Je connais l'ampleur du danger qui planait sur moi. Mais encore une fois, un sentiment de réconfort m'envahissait, me disant que cela était sans danger et que je ne risquais rien.

Je ne pu empêcher mes joues de s'empourprer lorsque le bel homme me tira vers lui pour ensuite déposer sa deuxième main sur le bas de mon dos. Aussitôt je vint mettre ma main libre sur son épaule. Mes yeux descendirent pour mieux admirer son torse ainsi que ses bras qui étaient tous bien bâti. Je relevai ensuite les yeux vers les sien et une nouvelle vague de frisson parcouru mon dos.

- Je suis plus du genre danse sociale, j'adore lorsque l'énergie s'échappe des mouvements de la danse.

Je me sentais devenir toute chose. Les mots s'étaient échappés de mes lèvres lors de ma réponse qui n'était pas plus forte qu'un chuchotement.

- O..oui, on peut dire cela comme ça.

Son visage se rapprocha du mien. Il n'était maintenant qu'à quelques centimètre de moi. Son souffle délicat me chatouillait presque ma peau de sa chaleur. Je rougis encore un peu plus. Son regard est intense. Tellement intense que je dû détourner les yeux pendant quelques secondes pour reprendre le dessus de mon état d'esprit qui s'était affaibli pendant un court instant. Mon cœur battait à cent à l'heure à cet instant précis. Que se passera-t-il ensuite? Même moi je ne saurais le dire.

Mon cœur ne fit qu'un bon lorsque je sentis le souffle du bel homme dans le creux de mon oreille. Je fermai les yeux un instant tout en écoutant attentivement la voix suave de mon interlocuteur. Je pris un temps de silence. Pas pour décider de mon choix, celui-ci était déjà fait, mais plutôt pour profiter de chaque secondes qui s'écoulaient.

- Ce serait avec un grand plaisir.

Répondis-je d'une voix légèrement affaiblie par les phéromones qui devenaient de plus en plus présent dans mon corps divin. Je connaissais bien la réputation des incubes mais mes idées devenaient difficiles à se former et à sentir pleinement le danger qui s'installait lentement entre lui et moi.

Je ne pu empêcher un petit gémissement s'échapper de mes lèvres lorsque sa langue se promèna sur ma peau. Je pris une grande inspiration pour me calmer un peu. Mes joues commencèrent à s'enflammer. Je les sentais toutes chaudes et savais que le rouge était devenu intense. Je fermai mes yeux puis me concentrai sur ma reaspiration pour tenter de la calmer.
Mon sors était scellé: j'étais tombée dans le piège de la créature qui se jouait de moi.